La campagne anti-arme « Guns with history » repose sur un concept fort : raconter l’histoire tragique d’une arme à feux à un futur acheteur et filmer sa réaction.
Le résultat est une vidéo pleine d’émotion qui semble toucher les internautes : elle a réalisé près de 300 000 vues sur Youtube en une journée.
« States United to Prevent Gun Violence » lance une campagne contre les armes à feux
« States United to Prevent Gun Violence » (les Etats unis contre la violence par armes), un lobby anti-arme à feux a lancé une campagne destinée à sensibiliser les américains qui veulent acheter une arme, pour la première fois, aux dangers qu’elles représentent.
Dans un pays où le second amendement de la constitution garantit aux citoyens le droit de porter une arme, la tâche s’annonce ardue.
D’ailleurs les moyens du groupe de pression sont bien loin de ceux de la NRA, le puissant lobby des armes à feux, qui possède de nombreux appuis politiques, aussi bien chez les Républicains que chez les Démocrates.
La campagne #GunWithHistory » : derrière le sentiment de sécurité des armes, des histoires tragiques
60% des américains pensent que posséder une arme à feu est un moyen d’améliorer leur sécurité.
L’objectif de la campagne « Gun with history » est de leur prouver qu’en réalité, posséder un fusil ou un pistolet augmente les risques d’homicide, de suicide et d’accident mortel.
Afin de faire réfléchir les américains qui sont sur le point d’acheter un arme à feu pour la première fois « States United to Prevent Gun Violence » a ouvert une armurerie à New-York City.
La particularité de cette armurerie est de vendre des centaines d’armes à feu qui possèdent chacune une histoire tragique. Ainsi, l’une de ses armes a même appartenu à Adam Lanza, l’auteur du massacre de Sandy Hook qui a fait 26 morts dans une école en 2012.
Les réactions des acheteurs potentiels en découvrant les histoires des armes
Des caméras cachées capturent les réactions des acheteurs au moment où ils découvrent l’histoire de ces armes. Cette révélation les remue fortement. Les réactions vont du choc à la stupeur pour laisser place à une émotion visible sur le visage des acheteurs.
Réaction d’un père de famille quand il réalise qu’un enfant de 5 ans a tué un bébé (son frère de quelques mois) avec le pistolet qu’il a l’intention d’acheter :
Réaction d’une femme en découvrant l’histoire du fusil qu’elle était sur le point d’acheter :
Les acheteurs potentiels sont ensuite interrogés à la sortie de l’armurerie.
Ils sont tous marqués par l’expérience qu’ils viennent de vivre et portent un regard différent sur les armes. Ils abandonnent finalement l’idée d’acquérir un fusil ou un pistolet.
La vidéo prend fin avec le slogan « Toutes les armes ont une histoire, tâchons de ne pas la répéter ».
Un message invite ensuite les internautes à visiter le site gunswithhistory.com .
La video « Guns With History » de « States United to Prevent Gun Violence «
La vidéo de la campagne anti-arme :
Gunswithhistory.com : site web anti-arme pour les « first time buyers »
Le site web complète la vidéo et prolonge la campagne.
Il est dédié aux « first-time buyers » : les personnes qui s’apprêtent à acheter une arme pour la première fois de leur vie. L’idée est que cette cible est plus susceptible de changer d’avis si on lui apporte des arguments prouvant la dangerosité des armes.
Le site internet reprend les codes d’une boutique e-commerce dédiée aux armes et ressemble à un vrai site d’armurerie : on y retrouve des images d’armes à feux, un catalogue de fusils et de pistolets…
Une opératrice semble même proposer son aide pour choisir l’arme qui nous correspond.
En réalité, elle propose un quizz : des questions sont posées sur le profil de l’acheteur. Ces questions ne servent pas à déterminer le fusil idéal pour l’acheteur mais plutôt à proposer un argumentaire correspondant à son profil pour lui démontrer ensuite le danger que peut représenter concrètement une arme à feu chez soi.
Un argument appuyé par des statistiques et une courte vidéo (reportage de JT) est développé pour chacune des caractéristiques de l’acheteur (homme ou femme, enfants, entourage dépressif…).
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